Syndicat CGT

Les territoriaux d'Aubervilliers

Audit des services de la Ville : CR réunion entre les organisations syndicales, la direction générale et le cabinet KPMG

Mardi 11 mai dernier, la direction générale de services avec le cabinet d’audit KPMG ont proposé aux organisations syndicales un point d’étape concernant l’audit des services de la Ville et une réorganisation de l’organigramme à venir.

Au questionnaire en ligne proposé par KPGM, entre le 8 février et le 5 mars 2021, 321 agent.es ont répondu soit 18% du personnel communal, dont 199 agent.es non encadrants. Ce questionnaire paraît peu représentatif des agent.es communaux pour un sujet qui aura un impact sur l’ensemble de l’administration.
La CGT déplore, sur la forme, la faiblesse d’un questionnaire pour et par les cadres et non pour l’ensemble du personnel communal, alors que telle était la volonté affichée au départ.

Sur la foi des réponses obtenues, KPMG souligne l’impression d’un souhait de reconnaissance,  d’un  service rendu de qualité, une capacité à s’adapter au cas de crise, une nécessité de parfaire les Ressources Humaines mais aussi des conditions de travail qui pourraient être améliorées ainsi que la communication interne, un environnement numérique trop peu développé.

L’audit souligne une organisation, fruit de l’histoire, qui s’est faite par mille feuilles au fil du temps (superposition d’acteurs et d’institution) et qui apparaît déséquilibrée (un DGA avec 44% des effectifs), pas de fonction de guichet unique, des directions en circuit fermé, manquant de réflexion globale d’offre de service de la Ville, avec des cultures de travail propre à chacune, où les relations informelles permettent de faire aboutir les projets plus que des procédures bien établies : cela résulterait d’ «absence de tableaux de bord et d’outils de pilotage permettant de guider l’aide à la décision et l’orientation des politiques publiques ».

Pour corriger ces manquements, la direction générale souhaite reconstruire un schéma de gouvernance claire avec une refonte de l’organigramme, une clarification des orientations politiques, une rigueur de la gestion, une transparence,  une formalisation  des procédures de travail, la modernisation de la gestion des compétences et des besoins, un renforcement des pratiques managériales, l’acquisition d’outils RH numériques et le partage d’une culture du travail transversal.

La direction générale a particulièrement relevé, pendant ses échanges avec les Organisations Syndicales, le vœu d’un agent réclamant « plus d’équité, moins de copinage, plus de professionnalisme ».

Au-delà de ce diagnostic, qui ne marque aucune surprise particulière aux yeux de la CGT, plusieurs questions restent en suspens :

  • Quel accompagnement au changement pour l’ensemble des agent.es et non simplement des agent.es encadrants ? Quel moyen sera octroyé à la DRH pour mener à bien cette évolution des pratiques ?
  • Comment mettre en place un réel projet qui emporte l’adhésion de tou.tes les agent.es et non plaquer une solution clef en main ?
  • Quel impact RH sur les services et le personnel (renforcement des moyens, rationalisation, diminution de la masse salariale, déménagement des services) ?
  • Une augmentation des DGA , pourquoi faire ? Quelle est la  cohérence d’ensemble et quels périmètres ?
  • Compte tenu des départs (mobilité, retraite), quelle recherche des compétences à la hauteur des enjeux ?

Alors que  la direction générale souhaite changer les pratiques et la culture de travail dans les services de la Ville, elle apporte, pour l’instant, une seule réponse  de restructuration des services. Si nous souscrivons aux nécessités de mieux travailler ensemble,  la simple évolution de l’organigramme des services ne saurait être suffisante et répondre aux questions soulevées.

La Direction générale garantit que les choses seront faites de façon affirmée et pas brutale, qu’aucune réduction du nombre d’agent.es ne sera mise en œuvre, mais reconnaît que le périmètre de certains services pourraient être amenés à évoluer. L’idée c’est de ne pas créer de l’angoisse sur l’angoisse, de donner des éléments d’explication et d’apaisement, de faire mieux, plus simple et de façon plus cohérente.

Dans le cadre de cette réorganisation, quel agent.e et syndicat ne souhaiterait pas équité et professionnalisme au travail ? La CGT souscrit à cette déclaration et sera attentive à l’application de cette affirmation, tout comme l’évolution de cette réorganisation annoncée.

Avant la fin du mois de mai un autre point d’étape sera fait avec les Organisations Syndicales et de plus amples informations leur seront transmises  afin de se voir présenter les modalités de la réorganisation des services et l’impact RH qu’il aura sur les agent.es. Un Comité Technique est envisagé pour fin juin.